Laurence Millereau est née le 14 Août 1953 en Bourgogne. Elle passe son enfance et son adolescence à Toulon.

Pendant 25 années elle habite Paris où elle obtient une maîtrise de philosophie à La Sorbonne. Elle dirigera la librairie-galerie Biffures dans le quartier du Marais et organise des expositions et signatures d’artistes, privilégiant la poésie et les arts plastiques.

Revenue dans le Var, elle participe comme attachée de presse aux nombreux WEM, festivals musicaux de Carnoules. Pendant dix ans, elle anime un atelier d’écriture à Ollioules.

Laurence Millereau écrit sur différents sujets, notamment sur le corps, les éléments de sa vie et travaille en synergie avec des plasticiens depuis longtemps.

Laurence Millereau nous a quitté le 17 avril 2018.

Dernière Publication

CÉSURE DE L'ABSENCE, 2017

Les Alpes Vagabondes / Gros Textes

61p, format 20,5 x 14 cm

Illustrations Sophie Menuet

En vente par correspondance: 12€ + 2€ frais de port

texte cuirasse satin

texte cuirasse satin
Cuirasse satin, d'après la sculpture de S.Menuet

textecol

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saison2

saison2
ouvrage 2006

cesure1

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la course

la course

ventre

ventre

ECRITURE

ECRITURE

extrait vidéo

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texte de L.M extrait de la vidéo, "Mémoire d'un jour", juin 2017, © smenuet

laurence M image vidéo

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texte de L.M extrait de la vidéo, "Mémoire d'un jour", juin 2017, © smenuet

publication césure

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2017

cesure3

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texte cesure1

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textecesure2

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Textes, Césure

wem

LIEN WEM 2017

vidéo

Autour de l'univers de Laurence Millereau:
Création vidéo "Mémoire d'un jour"
Conception, réalisation © Sophie Menuet
Juin 2017

Collection de l'artiste, cette vidéo n'est pas en ligne.

vidéo

vidéo
Vidéo: Mémoire d'un jour

PARTIR

Laurence Millereau nous a quitté: "Je meurs en femme libre." Ainsi s'exprimait Laurence Millereau, libraire & poète, le matin avant d'autoriser les médecins à la débrancher sans trop de douleur, pleinement sereine et heureuse de pouvoir bénéficier d'un doux endormissement. "Une amitié accompagnée de moments passés, près des pins frémissants, derrière la baie la lumière tamisée, des ombres douces des bambous, les mots, les échanges, les rires, les poésies en cours de construction, les créations partagées à venir...", aux amis, à Lolo

TEXTES 2017

La vie toujours recommencée

La tension vers le souffle et c'est une part d'étoiles au coeur du jour haut levées dans la poudre d'or de la lumière où le corps recommence sa traversée, à peine maintenant, vers l'autre rive.
Il y aurait des colliers d'ailes et des bracelets de feuilles vives dans le bruissement des matins bleus.
Il y aurait des parfums d'aube et de soleils levant dans les champs de lavande et d'oliviers.
Il y aurait des rêves de palmes au crépuscule dans la nuit marine et de moissons à venir sur les chemins brûlants d'ombres blanches.
Long élan des oiseaux, éclats des papillons, la vie serait là, à portée de main et le regard s'envole loin des peines passées, dans cet univers neuf où vibre la beauté du monde.



***


Dans le vent de Novembre j’entends venir tes pas comme jadis dans le vent de Novembre j’entends les bruits d’autrefois portes fenêtres claquant comme les voiles d’un navire j’entends la poulie du puits et les appels lancés à travers le jardin dans la blancheur du soleil les prénoms aimés comme l’été à la plage ou dans le jardin d’enfance ses pins immenses  qui se tordaient dans le vent de Novembre leur ombre se penchant sur nos vies étoilées dételées la tête dans les livres et dans le vent les courses folles de rois et de reines inventées ou de bandits de grand chemin à travers les taillis touffus et les ronces qui déchiraient les robes et les genoux dans le vent qui soulève ici les bambous aiguisés par l’or du couchant j’entends la houle de l’ombre monter sur les façades blanches et laisser retomber au sol quelques lances   ensoleillées « dans le vent sauvage de Novembre *»  quelqu’un s’en est allé qui ne reviendra jamais dans le vent de Novembre il y a l’embrasement rose et bleu du ciel au levant, il y a les longues nuits d’hiver et le silence des oiseaux saisis par le froid, il y a les voix qui se sont tues et reviennent sous la véranda il y a bientôt dans le vent de Novembre mais on ne sait quand l’accalmie la fin de la violence la fin du vent décroissant lentement  dans le ciel qui vacille encore sous l’éclat paisible de la lune.


12 Novembre 2017.


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